Éloge de la gentillesse

Terme déprécié et galvaudé, la gentillesse est pourtant l'ultime qualité championne.

Table des matières

La gentillesse n’est pas une faiblesse

Des expressions populaires ont donné une mauvaise presse à la gentillesse: « trop bon trop con » ou « être bon une fois c’est OK, mais deux fois on est bonbon ».

Ces approches confondent gentillesse et faiblesse. Etre gentil n’est pas dire oui à tout par peur ou par désir de se faire accepter. Etre gentil n’est pas se conforter aux injonctions sociales ni donner aveuglément au risque de se « faire avoir », car de tels comportements mènent directement à devenir amer, et donc éloignent de la gentillesse elle-même.

Selon le Larousse la gentillesse se définit comme : Caractère de quelqu’un qui est agréable, gracieux, d’une complaisance attentive et aimable ; bonté. Etre gentil signifie donc avoir un élan naturel positif envers l’autre. Un vrai gentil saura mesurer les risques pour lui-même et donner en connaissance de cause. Il a un apriori positif, sans en devenir naïf, et sait jauger les personnes et circonstances dans lesquelles donner. Il est agréable et aimable avec lui-même comme avec ceux qui l’entourent.

Cette confusion commune entre gentillesse et faiblesse amène à privilégier dernièrement le terme de « bienveillance » : Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui. La bienveillance n’est donc pas une qualité mais une attitude envers l’autre. L’un n’empêche pas l’autre me direz-vous, mais bienveillance seule est un simple « vernis social », limite condescendant, qui manque de consistance à mes yeux.

La gentillesse est une force

J’aime la gentillesse, la vraie ! C’est pour moi la qualité première de chaque personne que je fais rentrer dans mon cercle intime. Quelqu’un de profondément bon, qui aime les autres et agi agréablement.

Cette personne a une vraie force qu’on pourra nommer « aura » : chacun se sent bien autour d’elle et cherche sa compagnie. La vraie gentillesse apporte le respect et la gratitude. C’est une force contagieuse, qui se propage et améliore le quotidien de chacun. La gentillesse est l’énergie solaire par excellence, qui apaise et réchauffe.

Etre gentil c’est parfois être abusé, soit. OK. Mais finalement, ne pas l’être ne met pas à l’abri des autres, puisque d’autres chemins mènent à l’arnaque (ego, apat du gain, naïveté…). Si parfois certains tirent parti de cette gentillesse, je le note. Je l’exprime et prends mes distances. Nul besoin de vengeance ou de grandes conclusions sur l’humanité. Ce qui est fait est fait. Finalement m’éloigner est suffisant pour tout le monde.

Je crois en l’effet boomerang, et mon choix de m’entourer de gentils me préserve de certaines malveillances. Je préfère vivre dans un monde de bisounours que dans un cercle égoïste où chaque personne craint l’autre en affichant une attitude de façade bienveillante.

Finalement, et ce sera ma conclusion : Si nous avions moins peur les uns des autres, nous aurions moins besoin de politesse, et nous pourrions nous épanouir dans la richesse de notre diversité !

Picture of fanfi

fanfi

Pauline Hanfi CZT coach en magie créative

Partage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *