Ma vie en mode projet

Déformation professionnelle : En près de 15 ans en gestion de projets informatique, je gère ma vie comme je le ferais professionnellement... Et c'est plutôt efficace ! Je te livre ici quelques grands principes.

Table des matières

Définir mes objectifs SMART

La première étape, et pas des moindres consiste à savoir ce qu’on souhaite réaliser. Choisir ses objectifs signifie faire des choix : définir les thèmes sur lesquels nous orienterons notre temps, nos ressources et notre énergie. Il faut être conscient que cela n’est pas illimité, donc choisir un projet signifie souvent en délaisser d’autres, au moins pour un temps.

Ce choix est primordial, il se fait à la fois à l’instinct (je veux = le choix du cœur), mais également selon les contraintes du moment (il faut = le choix de la vie). Ces deux axes doivent se retrouver dans chaque objectif pour être retenu. Par exemple « progresser sur tel domaine », à la fois parce qu’il m’intéresse, mais également parce qu’il sera complémentaire à mes compétences actuelles dans ma vie professionnelle, me permettant d’évoluer vers de nouvelles missions.

Cette idée vague mérite ensuite d’être précisée selon la méthode SMART : concept de management par objectifs défini en 1954 par Peter F. Drucker. La méthode est constituée de cinq indicateurs (un par lettre), qui sont autant de variables permettant de fournir des informations pour chacune des étapes d’un projet, afin d’aider à la bonne prise de décision.

  1. S comme Spécifique (specific) : L’objectif doit être personnalisé à la personne qui le réalise, dépendre strictement de lui
  2. M comme Mesurable (measurable) : Les résultats doivent être concrêts, définis et chiffrés en avance
  3. A comme Acceptable et Ambitieux (acceptable and ambitious) : L’objectif doit être un challenge pour me motiver, mais il doit rester réalisable
  4. R comme Réaliste (relevant) : Il doit tenir compte des contraintes possibles
  5. T comme Temporellement défini (time-bound) : L’échéance doit être définie. Ce sera le temps du bilan

Savoir où je vais

Une fois ces objectifs définis de manière SMART, je dois les détailler pour anticiper concrètement comment y arriver.

Les points d’étape

Je réalise un brainstorming pour lister toutes les étapes qui mèneront à réaliser chaque projet. Ces étapes et points de validation sont définis au démarrage du projet, puis seront suivies au fur à mesure, afin d’avoir toujours une idée claire du chemin parcouru et du restant à accomplir pour valider mon objectif. Toutes les actions et leurs résultats attendus sont listées dans l’ordre avant de démarrer. La feuille de route est établie.

Ces étapes sont comme les marches d’un escalier : Elles sont primordiales pour rythmer l’action et permettent de faire une pause si nécessaire pour souffler après chaque étape, sans perdre le travail accompli.

Il s’agit d’éviter les actions désorganisées et pleines de bonne volonté du début, qui risquent de s’essouffler dans la durée si elles ne sont pas cadrées. Dans le cas où un projet doit être dépriorisé par exemple, parce qu’une urgence chamboule les plans, il est important, de l’arrêter à un point d’étape (ou Milestone) afin que l’arrêt soit propre, et que le sujet puisse être repris facilement quand il pourra être remis en priorité.

Le planning et les coûts

Autres éléments à définir avant de commencer : le planning et les coûts. J’évoque les deux ensemble car « le temps c’est de l’argent« . Cet adage est tellement vrai ! Qu’il s’agisse de formation ou de réalisations, le choix se pose souvent entre la méthode économique (faire soi-même) souvent longue et fastidieuse, ou bien la délégation (être guidé ou laisser-faire par un expert) qui fait gagner en temps ce qu’il en coûtera en argent. Selon les sujets, il est important d’arbitrer, pour savoir où on met le curseur selon ses compétences et appétences.

Pour arbitrer deux éléments sont nécessaires :

  • avoir en tête le budget qu’on peut allouer sur chaque projet (à définir selon nos moyens et le ratio « couts-bénéfices »)
  • être clair sur le temps de réalisation de chaque action dans l’échéance totale du projet

Niveau planning, je présentais dans l’article « J’organise ma vie » la méthode du time blocking, qui permet de prévoir les créneaux horaires nécessaires à la réalisation de chaque action. Je te recommande d’y revenir pour t’aider à planifier concrètement chaque étape.

Y aller… Ou pas !

Fêter chaque réussite

Une fois les étapes listées, détaillées, planifiées et budgétisées, il n’y a plus qu’à dérouler pour finaliser mon projet. Je sais où je vais et ne me pose plus de question.

Ceci a le mérite de faire taire mes démons qui vont forcément se réveiller à des étapes clefs ou plus difficiles, pour me souffler des phrases telles que « tu n’y arriveras pas », ou « à quoi bon ? ». Chaque point d’étape listé a été pensé de manière rationnelle avant le projet, et ne doit plus être remis en question.

Cette vision purement active me focalise et m’empêche toute dispersion. J’avance et me concentre à fêter chaque réalisation concrète comme une victoire. Il s’agit d’une étape que je peux valider dans la réalisation de mon objectif, qui me mène vers mon objectif SMART.

Savoir être flexible

Pourtant, parfois, les choses ne se passent pas exactement comme prévu ! Qu’il s’agisse d’une erreur de jugement lors de la phase de définition des étapes, ou bien d’un imprévu malvenu : le débordement de planning et/ou de budget n’est jamais loin.

Il s’agit je crois de l’étape la plus difficile du projet : se dire que tout ne dépend pas de moi et réussir à lâcher prise. Quand finalement j’arrive dans une impasse, plusieurs solutions se présentent à moi :

  • Ajuster le prévisionnel : prévoir un plan B (ou C) et ajuster mes étapes pour rebondir, quitte à dévier au niveau des coûts et/ou du budget.
  • Délaisser le projet : Si le débordement n’est pas possible, il est parfois nécessaire d’arrêter le projet. Dans ce cas, il est important de le faire proprement à la fin d’un point détape. Ceci permettra de la reprendre si possible une fois que la situation aura été débloquée.

L’amélioration continue

Dans tous les cas, chaque projet est un moyen de s’améliorer, qu’il aboutisse selon le plan fixé ou non. Le projet n’est pas une fin en soi, c’est un chemin sur la route de ma vie. Le chemin peut être plus ou moins sinueux. Il peut arriver à un cul-de-sac ou forcer des détours. L’important est de toujours avancer sans s’arrêter.

Ainsi, la rétrospective est cruciale pour regarder en arrière à la fin de chaque projet, et savoir poser son auto-critique la plus juste possible. Qu’est-ce qui a marché et moins marché ? Qu’aurais-je pu anticiper ? Quel élément n’ai-je pas assez pris en compte ? Pouvais-je prédire la tournure des choses ? Ai-je su réagir face aux obstacles ? Comment tirer profit de cette expérience ? … Autant de questions à se poser pour m’améliorer sans cesse de projet en projet sans répéter les mêmes erreurs.

En suivant ce cheminement, il me semble que tu réussiras progressivement à prendre la contrôle de ta vie et à orienter chacune de tes actions vers les objectifs qui te sont chers. Ainsi, tu pourras avancer sur ta route, en conscience.

C’est tout ce que je te souhaite ! 🎨🏆🌞

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Pauline Hanfi CZT coach en magie créative

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