Les patates, ça donne la frite
Les pommes de terre sont dans la liste des aliments qu’on a toujours « en réserve » à la cuisine, avec le riz et les pâtes. Dès que le stock est vide, on en rachète. On adore ça, elles se déclinent en beaucoup de préparations et se conservent relativement longtemps.
J’écris « relativement » car, à l’inverse des aliments secs, elles continuent leur croissance dans la cuisine. Stockées hors du frigo, loin des fruits et de l’ail, dans un endroit frais et sec, surtout à l’abris de la lumière (pour éviter qu’elles ne noircissent) : toutes ces techniques permettent de rallonger leur durée de vie jusqu’à plusieurs mois.
Inévitablement, des « yeux » finissent toujours par apparaitre sur le tubercule. C’est simplement le germe qui se développe pour former une nouvelle plante. Ceci ne gène pas le goût du fruit et, pour faire durer l’aliment, on conseille souvent de gratter pour le faire tomber : Erreur !
Les patates, ça pousse tout seul
Les tubercules ont plein d’avantages pour jardiner : Cette culture relativement robuste pousse facilement, elle peut s’étaler sur une grande période de l’année (tant que les températures sont positives) et garantissent des récoltes en deux mois environ, même à mi-ombre.
La technique la plus simple, « sur gazon » consiste simplement à poser les tubercules au sol et les recouvrir d’une épaisse couche de paille (en les préservant bien de la lumière du soleil).
En plus, cultiver des pommes de terre a aussi un impact positif à long terme : les racines, en se développant, creusent le sol et le décompactent. Cela prépare le sol aux futures plantations. Dans une perspective durable et de rotation des cultures, elles ont donc toutes leur place au potager. Il serait dommage de s’en passer.
Les patates, ça ne coûte rien
Beaucoup pourtant délaissent cette culture moins « exotique » que les légumes ratatouille (tomates, poivrons, courgette, aubergine) rois du potager d’été. Il est vrai que les patates sont un aliment économique à acheter en alimentaire donc le cultiver ne paraît pas très rentable. D’autant que le prix en jardinerie grimpe vite… Alors qu’il s’agit finalement des mêmes plants.
Je ne conseille pas du tout d’acheter les pommes de terre à planter. Plutôt… J’en en revient aux patates qui murissent en cuisine, en nous faisant de l’œil : elles demandent juste à se reproduire !
Lorsque je prépare des pommes de terre qui ont commencé à germer, je ne gratte pas le germe, mais au contraire le met de côté avec un peu de chair toujours attachée au germe, pour le nourrir. J’épluche le reste de la pomme de terre et la cuisine normalement. Finalement, je regroupe les épluchures et les morceaux pré-germés pour les déposer sur l’emplacement dédié au jardin, sous la terre, la paille et/ou le compost. J’arrose et laisse la magie opérer. Quand les tiges fanent, je récolte. Ce n’est pas de l’autonomie (rappel : je vie à Paris) mais ça fait un petit bonus régulier. Les légumes qu’on a cultivé soi-même sont toujours meilleurs !
J’aime le concept de donner une seconde vie à mon aliment. Depuis que j’utilise cette méthode, je choisi mes pommes de terre en conscience quand je fais les courses : m’arrêtant sur des variétés anciennes ou méconnues, repérant celles qui fonctionnent le mieux… Je les bichonne sur toute la ligne. Il m’arrive enfin, lorsque je cuisine des pommes de terre trop tôt, d’en laisser quelques-unes proche d’une fenêtre pour que les germes apparaissent. Je peux alors couper les tubercules en autant de morceaux que de germes avant de les mettre au jardin.
Pour te faire ton idée, je te conseille juste d’essayer, la prochaine fois que tu trouveras des pommes-de terre un peu anciennes dans ton garde-manger… Et note en commentaire le résultat 🙂
Références
Rustica : Fiche culture pomme de terre https://www.rustica.fr/legumes-et-potager/fiche-culture-pomme-terre,3746.html
Pomme de terre de A a Z (Vidéo): https://www.youtube.com/watch?v=KxxfsVhI-ag
Culture de pomme de terre sur gazon (Vidéo) : https://www.youtube.com/watch?v=ZVu1uQ5ZN9k