Mon enfant interieur

On entend souvent parler de l'enfant intérieur et du besoin qu'on a de faire la paix avec lui. Qu'est-ce que ça signifie ? Comment procéder ? J'essaye de t'apporter quelques clefs dans un article.

Table des matières

enfant interieur

Qu’est-ce que l’enfant intérieur ?

La notion d’enfant intérieur est un concept majeur de la psychologie humaniste, souvent utilisé en développement personnel.

Tel les héros de légendes (Zeus, Moïse, le petit Poucet…) nous avons tous en nous un enfant brimé et malmené, qui a souffert avant de devenir adulte. Le reconnaître et le libérer, c’est reconnaître et libérer notre essence profonde, notre potentiel créatif, notre spontanéité et, finalement, notre propre nature héroïque.

Carl Gustav Jung déjà en 1940 remarque que l’enfant est porteur de transformation et invite à se reconnecter à son enfant intérieur pour mener à bien notre « individuation », c’est à dire se forger en tant qu’invidu complet et unique.

C’est en 1960 que les études se sont multipliées sur le sujet, avec par exemple Eric Berne, qui en a fait la base de l’analyse transactionnelle. Selon sa théorie, notre monde intérieur est habité par trois états du moi, que nous utilisons plus ou moins bien : le Parent, qui établit les règles ; l’Adulte, qui pense, décide et résout les problèmes ; l’Enfant, qui ressent et réagit.

En 1980 enfin le couple d’anlyste Hal et Sidra Stone complète cette analyse en parlant des blessures de l’enfance ou « psycatrices » qui forgent un adulte incomplet, et dont on doit se libérer pour avancer sereinement dans sa vie :

  • L’abandon : L’enfant s’est senti abandonné et va compenser en devenant « égo-dépendant » pour obtenir le soutien et l’amour dont il pense avoir été privé : Il pourra se montrer fragile, demander une attention exacerbée.
  • Le rejet : L’enfant s’est senti rejeté en tant que personne par son parent qui s’est montré froid ou trop rigide. Pour se protéger, il construit des comportements d’évitement par l' »égo-fuyant ». Il recherchera la solitude et surtout ne pas se faire remarquer, comme moyen de ne pas être rejeté.
  • L’injustice : L’enfant qui se sentira laissé pour compte dans la fratrie pourra développer un « égo-rigide » en devenant intolérant et buté pour se protéger.
  • La trahison : Un évènement peut être vécu de manière très violente par l’enfant qui se rentira trahi et réagira en construisant un « égo-contôleur » qui va brider toute émotion qu’il verra comme une faiblesse.
  • L’humiliation : Ce sentiment sera développé par la dureté des punitions que l’enfant reçoit. L’enfant réagira en se construisant un « égo-masochiste » qui donnera raison à ses agresseur jusqu’à porter sur lui-même une image négative.
  • L’imposteur : L’enfant qui n’aura pas été félicité pour ses réussites peut développer un « égo-saboteur » en dénigrant lui-même chacune de ses actions.

Ces blessures peuvent se cumuler chez une même personne, à différents niveaux d’intensité, mais nous en avons souvent une plus forte que les autres qui mène la danse. Mettre le doigt dessus et la nommer est le premier pas vers la guerison.

Renouer avec lui

On peut renouer avec son enfant intérieur pour le guerir, en allant fouiller à l’intérieur de soi. Par la méditation, mais aussi par les gestes, le dessin et/ou l’écriture intuitifs, tu pourras comprendre ce qui l’a blessé et réfléchir avec lui sur comment le guerir. Toutes les réponses sont en toi, ton intuition saura les retrouver. Fais-toi confiance ! Plus tu connaitras et accepteras ton enfant intérieur, plus tu te connaitras et t’accepteras toi-même.

Attention néanmoins, si l’expérience est douloureuse, ou que tu sens monter en toi une angoisse : ne force pas. Il peut être judicieux de te faire accompagner alors par un psychologue ou un art-thérapeute qui te servira de « garde-fou » et pourra rester garant de ton bien-être, en te proposant les protocoles adaptés pour rester en sécurité et éviter que des émotions trop fortes ne te submergent.

Voici quelques étapes à suivre :

  1. Adopte ses attitudes : En fermant les yeux, pose tes mains sur ton plexus solaire en position du foetus et adresse-toi à lui comme à une véritable personne vivant en toi. Je t’invite ensuite à reproduire des gestuelles, une voix ou des traits d’enfant pour l’incarner totalement.
  2. Demande pardon : Une bonne façon de gagner sa confiance est de lui demander pardon de l’avoir négligé, ou même l’avoir étouffé toutes ces années. Raconte-lui ta vie depuis que tu as grandi, avec ses bonheur et ses malheurs, en toute transparence et dis-lui comme il t’a manqué.
  3. Entame le dialogue : Il s’agit d’une véritable conversation dans laquelle tu poses des questions simples : « comment vas-tu ? », « as-tu quelque chose à me dire ? », « comment puis-je t’aider ? », « qu’est-ce qui te ferait plaisir aujourd’hui ? » Laisse venir les émotions en toi et cajole ton enfant qui s’exprime. Dialogue avec tes émotions.
  4. Dessine tes émotions : Le dessin est l’un des meilleurs moyens d’expression des enfants. Invite-le à s’exprimer par des traits intuitifs et des jeux de couleurs. Ne cherche pas l’esthétisme mais bien à exprimer ce que tu ressens. Tu peux par exemple dessiner en une ligne continue, les yeux fermés, ou avec ta main non-dominante pour t’aider à lâcher-prise sur ta création. Exprime alors ce qui met ton enfant en colère, le rend triste, en terminant bien sûr sur ce qui le rend heureux et fier de lui. Tu peux aussi écrire, mimer et/ou danser les réponses de ton enfant. Ne te limite pas à un seul média, mais prend toutes les réponses comme elles viennent afin qu’il s’exprime complètement, en confiance.
  5. Sois un parent attentionné : Au fur et à mesure que tu dialogues avec ton enfant intérieur, montre-lui ton amour et ta reconnaissance. Par cette connexion et l’affection que tu lui portes, ses blessures vont cicatriser doucement. Cela ne se fera pas en une fois, donne-toi le temps en t’accordant des moments privilégiés où tu reviendras jouer et cajoler ton enfant intérieur. En prenant soin de lui, tu prends soin de toi.

Notre artiste interne

J’espère que cet article t’aura aiguillé et te donnera envie d’enclencher ce voyage merveilleux à l’intérieur de toi. Qu’en dis-tu ? N’hésite pas à commenter. J’aime toujours avoir votre retour.

L’enfant intérieur c’est l’acteur majeur en art thérapie. C’est lui qui nous pousse à créer : Curieux de tout, plein de fougue, sans jamais avoir peur de se tromper ni de « faire moche », mon enfant intérieur expérimente et crée pour le plaisir. C’est lui que je libère dans chacune de mes œuvres et c’est lui aussi que je viens chercher lorsque je t’accompagne.

Tu ne te sentiras plus jamais seul.e : Fais la paix avec lui et vous jouerez ensemble chaque jour. Par exemple, tu peux commencer, à dessiner 15 minutes par jour grâce à mon cadeau de découverte Ma semaine ZEN. Ca te permettra de ressentir les bienfaits d’une routine créative régulière.

Une fois réveillé, notre enfant intérieur est insatiable : Il a tant de choses dire, tant de choses à vivre ! Il nous rempli de son énergie positive et nous aide à relativiser sur les petits tracas de la vie.

C’est parti ?!

Image de fanfi

fanfi

Pauline Hanfi CZT coach en magie créative

Partage

Une réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *